En violation de son propre mandat,
l'OMS (Organisation
Mondiale de la Santé)
continue de censurer les preuves découvertes en Irak démontrant que
l'utilisation par les militaires américains d'uranium appauvri et d'autres
armements n'a pas seulement tué de nombreux civils, mais que cela a causé une
épidémie de malformations de nouveau-nés et d'autres graves problèmes de santé
publique.
En refusant de diffuser ce rapport,
l’OMS protège de manière efficace l’armée et le gouvernement américains de
toute poursuite, alors que ces derniers sont responsables de cette catastrophe
sanitaire.
Un rapport de l’OMS et du Ministère
irakien de la Santé
sur les cancers et les malformations à la naissance devait être rendu public en
novembre 2012, mais les officiels ont repoussé indéfiniment sa sortie. À ce
jour, écrit
Denis Halliday, le rapport de l’OMS est toujours "classifié".
D’après l’OMS, la diffusion de ce rapport a été remise à plus tard parce que
l’analyse qui y était faite nécessitait d’être évaluée par "une équipe de
scientifiques indépendants."
L’article de Halliday compare les
cas en Irak avec les problèmes sanitaires au Vietnam consécutifs à l’usage par
les USA de l’Agent Orange.
Pendant ce temps, la réalité
quotidienne, comme
l’affirme Mozhgan Savabieasfahani est que "l’Irak est
empoisonné". Par exemple, citant une étude vérifiée par un comité de
lecture et à laquelle elle a contribuée, Savabieasfahani écrit :
« Trente millions d’Irakiens se réveillent chaque jour au
milieu du cauchemar des cancers affectant les enfants, les adultes, et même les
nouveau-nés. Les cas de cancers congénitaux, de cancers en grappe (cluster
cancer) et de cancers multiples chez le même individu se font de plus en plus
fréquents en Irak. »
Mais alors, pourquoi l’OMS
refuse-t-elle de publier son étude ? "Une réponse possible, écrit-elle,
est parue le 26
mai dans The Guardian. Dans cet article, John Pilger mentionnait les
récents commentaires de Hans von Sponeck, l’ancien secrétaire général adjoint
des Nations Unies :
« Le gouvernement US a tout
fait pour empêcher l’OMS d’enquêter dans les zones du sud de l’Irak où de
l’uranium appauvri a été utilisé et a causé de graves problèmes sanitaires et
des risques environnementaux certains. »
Savabieasfahani, écrit que le
rapport de l’OMS contient des informations "essentielles" pour
informer le public au sujet des problèmes sanitaires en Irak, et pour
"permettre aux chercheurs de collaborer, en posant les bonnes questions,
et en motivant les recherches visant à remédier à cette urgence sanitaire"
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